Ces derniers jours, de nombreux observateurs l’ont souligné à juste titre, en s’en prenant aux auditeurs d’une salle de concerts parisienne, Le Bataclan, les terroristes visaient non seulement une population, mais encore sa culture.
Or, l’action destructrice des djihadistes n’a pu empêcher un autre spectacle, absolument extraordinaire, celui de femmes et d’hommes qui ont risqué leur vie pour sauver celle des autres.
Dans le théâtre macabre des attentats de Paris, en marge du programme infernal qui a fait gémir une nation entière – et le monde entier avec elle –, des gestes rappelant l’Évangile ont été mis en scène à maintes reprises. Alors même que la musique insoutenable d’une fusillade meurtrière retentissait, de magnifiques échos de la Bonne Nouvelle étaient perceptibles.
Une scène qui a ému le monde
Prenons un seul exemple, qui m’a laissé bouche bée tant l’humilité du protagoniste relatant les faits était touchante. La scène, qui a fait le tour du monde, a été filmée par un journaliste du Monde. Une femme enceinte, qui tentait de s’enfuir du Bataclan, se retrouve suspendue à une rambarde, au-dessus du vide, pendant de longues minutes. D’une voix posée mais suppliante, elle demande aux gens qui prennent la fuite au sol de l’aider. Personne n’intervient, car le vacarme des tirs se poursuit et la panique est palpable.
Pourtant, un jeune homme, Sébastien, lui-même accroché en hauteur à une bouche d’aération, à proximité d’une fenêtre, fait le choix de rentrer dans le bâtiment pour tendre la main à la femme désespérée, qui n’en peut plus, et s’apprête à lâcher prise. Le sauvetage est réussi.
Un sauvetage coûteux
Mais pas à n’importe quel prix. Sébastien est ensuite récupéré comme otage par les terroristes. Presque miraculeusement, il survivra à cette épreuve, et à cette séquence improbable d’événements tragiques. La femme enceinte aura même l’occasion, grâce à Twitter, de faire la connaissance de son sauveur.
Qu’est-ce que cela illustre ?
Ce sauvetage nous fournit une illustration puissante de l’Évangile. Sébastien a renoncé à sa propre sécurité pour sauver la vie d’une femme en détresse. Jésus-Christ, de son côté, a non seulement risqué sa vie pour sauver celle des autres ; il l’a offerte volontairement.