Tes réactions de chaque instant révèlent si tu as la vie de Jésus, ou si tu as seulement l’apparence de la vie

Vous avez certainement remarqué que dans le Nouveau Testament, les exigences du Seigneur et ses commandements sont beaucoup plus grands que dans l’Ancien Testament. Le Seigneur demande dans le Nouveau Testament infiniment plus que ce qu’Il demandait dans l’Ancien. C’est vrai que dans l’Ancien, il y avait des lois et des ordonnances, et on n’était pas capable d’observer toutes ces lois et ces ordonnances. Mais dans le Nouveau Testament en ce qui concerne les principes moraux, et ce que le Seigneur demande d’un point de vue de qualité de vie et d’amour, c’est quelque chose d’infiniment plus grand que ce qu’Il demandait dans l’Ancien Testament !

Si on ne comprend pas de quelle manière le Seigneur veut que nous répondions à ces exigences et comment on doit les mettre en pratique, on risque soit de se décourager complètement, soit de devenir très légaliste. On risque d’entrer et de faire entrer les autres dans un système qui ne va pas marcher, pas plus que la loi ne marchait dans l’Ancien Testament, un système où il n’y aura que l’apparence mais pas la réalité. Donc, je veux simplement rappeler et montrer l’importance de ne pas se laisser aller à dévier de ce que le Seigneur veut faire, pour ne pas tomber dans le découragement, ou tout laisser tomber parce que cela ne marche pas. Combien de Chrétiens je rencontre, qui me disent : « Finalement, j’ai tout essayé mais cela ne marche pas ! »

A partir d’un certain degré, les exigences du Seigneur sont tellement grandes qu’on laisse tout tomber, ou bien on s’accommode d’exigences qui sont moins élevées, en disant qu’il ne faut quand même pas mettre la barre trop haut, qu’il faut être réaliste, qu’il faut être humain, qu’il ne faut pas empêcher les gens de vivre en leur mettant sur le dos des exigences qui seraient trop grandes.

Tout le sermon sur la montagne est très exigeant. Dans Matthieu 5, par exemple, au verset 38, Jésus dit : « Vous avez appris qu’il a été dit : Œil pour œil, dent pour dent. Mais moi (c’est un peu le leitmotiv du Seigneur, il dit : Vous avez appris que dans le passé, vous devez faire cela, mais moi aujourd’hui …), je vous dis de ne pas résister au méchant. Si quelqu’un te frappe sur la joue droite, présente-lui aussi l’autre. Si quelqu’un veut plaider contre toi, et prendre ta tunique, laisse-lui encore ton manteau. Si quelqu’un te force à faire un mille, fais-en deux avec lui. Donne à celui qui te demande ; et ne te détourne pas de celui qui veut emprunter de toi.  Vous avez appris qu’il a été dit : Tu aimeras ton prochain, et tu haïras ton ennemi. Mais moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent afin que vous soyez fils de votre Père qui est dans les cieux ».

 Il y a plusieurs manières de comprendre et de répondre aux commandements du Seigneur. Elles sont toutes mauvaises, sauf une qui est la bonne. Il y a d’abord la manière humaine de répondre, d’agir, parce que dans le monde si on te frappe sur une joue, en général, on réplique de la même manière ou plus fort, enfin on essaie de faire valoir ses droits. Donc, dans le monde si on te touche l’œil, si on te frappe, si on essaie de te prendre ton manteau, si on te force à faire quelque chose, tu vas réagir d’une manière charnelle, c’est-à-dire que la chair va défendre ses droits égoïstes et cela va faire une dispute et ce sera la loi du plus fort. C’est celui qui sera le plus fort qui aura finalement gain de cause. C’est la mauvaise manière de réagir pour un Chrétien ! Malheureusement, il y a encore des Chrétiens qui réagissent comme cela : œil pour œil, dent pour dent. Ou bien qui, après un certain temps de patience, finissent par réagir de cette manière en disant : « Ecoute, j’ai été bien bon d’être patient jusque là, mais maintenant cela suffit, j’ai atteint la limite au-delà de laquelle je n’accepte plus de réagir comme le Seigneur me le demande ». On ne dit pas cela aussi clairement, mais en fait, ça revient à cela. On ne veut plus, parce qu’on ne peut plus. On a atteint la limite.

Il y a aussi la manière moralisante ou religieuse de faire. On va comprendre ce que le Seigneur demande. Ce sont les Chrétiens qui sont allés un peu plus loin, qui ont compris ce que le Seigneur nous commande de faire. Jésus nous dit aussi : « je vous laisse un commandement : Aimez-vous les uns les autres comme moi je vous ai aimés ». C’est un commandement. Alors, les Chrétiens qui lisent cela comprennent quelle est la volonté du Seigneur, et ils acceptent cette volonté comme étant bonne. Ils font de leur mieux pour s’imposer une règle de vie morale, religieuse. Dans leur vie, ils font tout pour essayer de mettre en pratique une bonne morale, pour être des Chrétiens qui font plaisir au Seigneur. Là c’est peine perdue aussi, parce que comme on le fait de manière morale, c’est-à-dire de manière charnelle et religieuse, on entre dans un système religieux, où il n’y a plus que la façade. On va être comme cela tant qu’on le peut devant les autres, ou tant qu’on arrive à se contrôler. Mais dans les circonstances où l’on est plus libre, ou en privé où on n’est pas regardé par l’église ou par ceux de l’extérieur, alors on se laisse aller, on dépasse les bornes imposées par le Seigneur. Comme on sait que ce n’est pas bien, on le reconnaît en général, on demande pardon au Seigneur, et on prend des résolutions mais on n’arrive pas à mettre en pratique vraiment ce que le Seigneur demande.

Ainsi on entre dans un système légaliste et religieux. Or ce n’est pas cela que le Seigneur veut que nous mettions en pratique. Quand le Seigneur dit : « Si quelqu’un te frappe sur la joue droite, présente-lui aussi l’autre », tu peux obéir à ce commandement de manière religieuse et tu sais que c’est bon. Quelqu’un va te frapper sur la joue droite, tu vas te rappeler le commandement du Seigneur, et puis aussitôt tu vas tendre l’autre. Tu vas te ramasser un bon coup sur l’autre joue. Si tu as bien intégré le commandement du Seigneur comme une bonne morale, tu ne vas pas réagir. Si tu ramasses trois, quatre, cinq claques en suivant, et que tu as une volonté assez forte, tu vas tenir le coup, mais tu vois qu’il y a des limites que tu ne pourras pas dépasser.

Donc, ce n’est pas cela que veut le Seigneur, il ne veut pas qu’on soit ni comme le monde qui réagit au quart de tour, ni comme des Chrétiens religieux, qui s’imposent une règle de vie morale et qui arrivent plus ou moins à la mettre en pratique, mais qui n’arrivent pas à faire vraiment dans l’esprit ce que le Seigneur veut que nous fassions, c’est-à-dire obéir de cœur à cent pour cent pour tout ce qu’il nous demande.

Dieu avait dit : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Lévitique 19:18). Et Jésus a dit : « Vous avez appris qu’il a été dit: Tu aimeras ton prochain, et tu haïras ton ennemi, mais moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent » (Matthieu 5:43). Jésus a aussi dit dans Jean 13 et 15 : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés ». Ce n’est pas aimer celui qui te fait du bien, c’est aimer ton ennemi qui te fait du mal, et l’aimer non pas de manière légaliste, mais parce que l’amour est vraiment dans ton cœur. Tu ne te forces pas à le faire.

Un grand danger, c’est d’entrer dans un système qui serait légaliste pour soi-même, ou légaliste pour les autres. Tu peut comprendre ce que le Seigneur veut dire et l’accepter, mais cela ne veut pas dire que tu es capable dans la pratique de marcher pleinement par l’esprit. On a tous compris que le Seigneur ne veut pas qu’on réagisse de manière charnelle ou de manière légaliste et religieuse, mais qu’il veut qu’on réagisse de manière spirituelle, par l’Esprit du Seigneur. On l’a tous compris. Maintenant, il ne faut pas seulement le comprendre, il faut le vivre dans la pratique. Il faut le vivre en permanence, comme un flot permanent de la vie du Seigneur, qui doit s’écouler sans que nous fassions des efforts permanents. Il faut arriver au point où la vie du Seigneur nous remplit tellement que tout ce qu’il nous demande s’écoule naturellement de nous comme une vie abondante qui vient d’en haut, et où il n’y a plus rien de commandé, de religieux, de légaliste, d’apparences, d’hypocrisies.

Et c’est là le grand risque : on a compris ce qu’il faut faire et on l’a compris non seulement par l’intelligence, mais aussi spirituellement, mais on voit dans les petits détails de la vie que cela ne se fait pas, alors on essaie de le cacher aux autres parce qu’on a l’impression de déchoir de notre piédestal spirituel, de ne plus être au top niveau comme le Seigneur le voudrait et on n’aime pas cela. On voudrait quand même que l’apparence soit très bonne ou alors on veut pousser les autres à réagir parfaitement alors que soi-même, on en est encore loin. C’est vraiment important de comprendre et de vivre ce que le Seigneur nous demande parce que c’est toute la vie chrétienne qui est là (relisez le sermon sur la montagne). Il faut que dans nos relations de tous les jours, la vie du Seigneur soit manifestée.

La bonne manière de mettre ces choses en pratique, c’est que la vie abondante que Dieu nous a donnée en Christ se manifeste en nous et manifeste la vie de Jésus. Il faut donc avoir compris par l’Esprit l’évangile, avoir compris par l’Esprit le message de la croix, avoir compris par l’Esprit ce que le Seigneur nous a donné en Christ, une vie surnaturelle. Parce que tendre l’autre joue quand on te frappe la droite, c’est surnaturel, faire deux milles alors qu’on vient de te forcer à en faire un, et le faire de bon cœur, c’est quelque chose de surnaturel, c’est transcendant, ce n’est plus du tout du domaine de la vie terrestre, et de la vie religieuse, c’est une vie qui vient d’en haut et que Dieu veut faire couler dans nos vies.

Et il faut que cela devienne naturel. On n’a même pas à y réfléchir. Dès que tu commences à réfléchir sur ce qui devrait être fait d’après le commandement du Seigneur, tu es déjà entré dans le système légaliste et religieux.

De même, si on voit autour de nous des frères ou des sœurs qui ne marchent pas pleinement par l’esprit, qui marchent encore dans la chair sous tel ou tel aspect ou si on a l’impression que ce qu’ils disent ou ce qu’ils font est charnel, il faut faire très attention à ne pas faire pression sur eux, ce qui les obligerait finalement à entrer dans le système religieux alors qu’ils ne sont pas du tout dans l’esprit. Parce que nous on a compris ce qui était juste, on veut le leur faire savoir, mais d’une manière telle qu’ils se sentent soumis à une pression dans le domaine spirituelle qui va, soit les refroidir et les faire se retirer, soit les obliger à entrer dans quelque chose que naturellement, ils ne sont pas prêts à faire, et dans tous les cas c’est mauvais.

Et ce que le Seigneur veut, c’est que nous arrivions tous au point où nous puissions nous trouver un jour dans l’une ou l’autre de ces situations auxquelles il nous demande d’obéir, pour qu’on puisse comprendre si effectivement, on se trouve dans le flot de l’Esprit, ou si on est encore dans une position en partie religieuse et en partie spirituelle.

Donc, vous voyez l’importance des tribulations, des épreuves, et des souffrances que le Seigneur permet, parce que c’est quand on est dans la situation concrète que l’on voit si on est vraiment dans le flot de la vie de l’Esprit. On peut voir si on n’a pas vraiment intégré par la foi l’enseignement, même si on l’a reçu avec une ouverture spirituelle, si on n’est pas capable par le Saint-Esprit de le vivre d’une manière naturelle et sans effort, sans problème, avec vraiment la joie du cœur.

C’est quelque chose qui vient naturellement. On ne peut le savoir que lorsqu’on est dans la situation. Avant d’être dans la situation, on peut dire : « D’accord, j’ai compris Seigneur ! » Mais Dieu va vouloir que cela se passe pour chacun de nous. Il connaît le point faible où on n’a pas intégré vraiment son enseignement et sa Parole de manière spirituelle. Il va permettre d’une manière ou d’une autre qu’on soit confronté au problème pratique, pour que dans cette situation-là, nous puissions savoir clairement si on est dans la foi et dans la vie de l’Esprit ou si on est encore dans le légalisme religieux.

Et si dans l’épreuve la tension est trop forte, certains arrivent à dire : « Non, cette fois la barre est trop haute, le Seigneur n’a pas voulu vraiment dire cela ! » C’est là que l’échappatoire, les doctrines humaines entrent. Parce que partout où les doctrines humaines ont remplacé la Parole de Dieu, c’était que la Parole de Dieu n’avait pas été enseignée dans l’Esprit, ou pas reçue pleinement dans l’Esprit. Et on s’est trouvé confronté à une épreuve pour laquelle on avait atteint la limite.

Il faudrait alors prier en disant : « Seigneur, il y a quelque chose qui ne va pas, non pas dans ta Parole, mais quelque chose ne va pas dans la manière dont je la vis ou la comprends ». Mais si on ne peut pas obéir à ce que Dieu demande parce que cela coûte trop, on dit : « Dieu n’a pas vraiment voulu dire pleinement cela ou alors il admet telle ou telle exception ». Et on trouvera toujours dans la Parole un verset qui va nous conforter dans cette position et qui va nous permettre de dire : « Dieu permet le divorce », ou de sortir le verset de l’Ancien Testament, qui dit : « Si ta femme qui était infidèle revient à toi, c’est une abomination de la reprendre parce que tu vas te souiller ». Ces choses qui sont prises hors de leur contexte, qui ne sont pas étudiées vraiment dans l’Esprit du Seigneur, vont fortifier ta position pour te montrer que oui, tu peux trouver des exceptions dans la Parole de Dieu. Ces exceptions vont te permettre d’accepter le principe général absolu que tu ne peux pas respecter. Mais elles vont te permettre d’aller au-delà jusqu’à un certain point, puisque que tu vas trouver un certain nombre d’exceptions qui te permettent de continuer.

Mais dans ton cœur, tu ne peux pas être pleinement dans la paix et dans la joie du Seigneur si, quand tu es confronté à des commandements comme ceux-là, aussi absolus, où Dieu nous demande tout, tu trouves quand même des justifications bibliques et des exceptions. Tu te construis une belle doctrine qui te permet de tenir le coup religieusement parce que tu es dans une situation où tu te rends compte que tu n’y arrives pas. Mais on n’est pas fait par le Seigneur pour vivre d’exceptions, et de demi-mesures, on est fait pour vivre dans la nouvelle naissance, pour être parfait et pour manifester pleinement la parfaite nature de Jésus.

Nous avons été créés pour des situations qui sont toujours surnaturelles. Dieu nous a créés pour surmonter les impossibilités humaines. Par la foi dans la Parole de Dieu, nous permettrons à l’Esprit du Seigneur de nous faire marcher sur l’eau en permanence. Et marcher sur l’eau, c’est aussi tendre la joue gauche, mais tout à fait naturellement sans hésiter, sans histoire. C’est faire ce que le Seigneur nous demande de faire par la vie de son Esprit. « Aimez vos ennemis… soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait… soyez saints comme il est saint… » Quand on voit l’exigence absolue que cela représente d’être parfait comme notre Père céleste est parfait, d’être comme Jésus notre modèle, on comprend qu’il faut un changement radical dans notre manière de vivre, de penser et d’agir, un changement qui nous permet d’entrer pleinement dans le flot de la vie de l’Esprit. Quand on se trouve dans des épreuves ou des situations extrêmes, si on ne vit pas par l’Esprit du Seigneur, on n’y arrivera pas et ce sera un déshonneur permanent pour l’Eglise du Christ. On va trouver constamment des versets de la Parole hors contexte qui nous présenteront des exceptions, par des manières humaines d’interpréter des exigences si absolues.

Une jeune femme, par exemple, que son mari a quittée, et qui rencontre un chrétien spirituel, et le pasteur qui lui dit : « Ecoute, ton mari infidèle est parti, refais ta vie avec ce Chrétien rempli du Saint-Esprit, vous allez être bénis ». Il faut vraiment que la vie du Seigneur se manifeste pour pouvoir résister à cette pression et rester seule et dire : « Non ! Le Seigneur a parlé dans sa Parole, il n’approuve pas le remariage ! Et moi, avec joie et du fond de mon cœur, avec un tressaillement d’allégresse, j’entre dans la direction que le Seigneur me demande de prendre, sans ressentir aucune pression, ni des uns, ni des autres, ni de Dieu, mais simplement parce que la vie du Seigneur me porte dans cette direction ». Si nous ne sommes pas dans cette vie-là, ce sera quelque chose de forcé !

Il y a des Chrétiens qui s’efforcent pendant un temps d’entrer dans cette exigence-là, mais par un effort de volonté terrible, même avec un esprit de sacrifice. Les sacrifices religieux peuvent aller très loin. Il y a des gens qui donnent leur vie, qui s’immolent par le feu, comme un sacrifice religieux. Certains sont capables de se sacrifier pendant un temps mais en se sacrifiant ainsi, ils ne se rendent pas compte du fardeau spirituel que cela mettait sur eux. Il se peut qu’une femme arrive à se sacrifier comme cela, en disant : « Non, Dieu l’a dit, alors je vais le faire », et elle s’engage pendant des années et peut-être même toute sa vie. Elle va rester seule, en se disant :  » Je ne me remarierai pas, je ne referai pas ma vie parce que Dieu l’a dit ». Mais si elle ne le fait pas par la vie du Seigneur qui coule en elle, cela va être un fardeau spirituel qui va peser sur elle pendant toute sa vie.

Parfois, ce sont les autres qui essayeront de mettre un fardeau sur elle, en lui disant : « Dieu a dit que tu n’as pas le droit de te remarier ! » Et elle va y arriver en se pliant à cette pression, mais pas par la vie du Seigneur. Le Seigneur n’aime pas cela, et cela lui fait mal dans son cœur de voir ses enfants s’engager dans cette direction, parce ce qu’il sait que c’est une direction extrêmement pénible.

La seule compensation que ces hommes ou ces femmes peuvent avoir dans cette situation, c’est le sentiment qu’ils sont un peu des héros spirituels, qu’ils ont réussi quand même à s’engager dans une voie sacrificielle et qu’ils ont vraiment mis leur vie sur l’autel. Ils se sont sacrifiés. Ils s’imaginent qu’ils sont des héros de la foi. Mais en fait, c’est par leur propre force qu’ils ont fait tout cela, et cela n’a aucune valeur devant Dieu. Cela peut avoir de la valeur aux yeux des autres, mais cela n’a pas vraiment la valeur d’un témoignage glorieux, parce que la vie n’y est pas.

Quand tu contactes ces frères et ces sœurs-là, ils ne peuvent pas faire passer la vie du Seigneur. La pleine joie, et la pleine paix n’y sont pas, même si dans leur comportement, ils manifestent tous les signes extérieurs de l’obéissance aux commandements du Seigneur. Il n’y a pas la pleine joie et la pleine paix. Cela ne donne pas la vie, cela donne la mort. Le Seigneur veut mettre à mort en nous tout ce qui est charnel, religieux, humain, pour que la vie de son Esprit se manifeste. Il le fait à la fois par l’enseignement de la Parole et l’action de l’Esprit dans les cœurs. C’est précieux parce que cela nous permet de comprendre les réalités spirituelles, par l’Esprit du Seigneur et par sa Parole, mais ensuite, pour voir si on l’a bien intégré, on va être placé dans la situation où cela va se produire.

Ce sera particulier à chacun, parce que Dieu connaît les limites de chacun, ou les attachements de chacun, ou les points faibles de chacun. Je ne dis pas cela pour vous mettre dans la crainte et pour que vous pensiez : « Qu’est-ce qui va me tomber sur la tête ? » Non ! Le Seigneur va agir comme un bon Père céleste, c’est-à-dire qu’il va te donner une révélation dans ton cœur de la Parole du Seigneur, de la Croix, pour que tu sois prêt, et le Seigneur te teste simplement pour te faire vivre ces choses par sa vie en toi, et en les vivant avec la vie de l’Esprit, tu es dans une joie vraiment parfaite.

Je ne dis pas que cela ne coûte rien, au contraire cela coûte. Quelquefois, le Seigneur peut te demander tout, même ta propre vie comme il l’a demandé aux martyrs. Il l’a demandé à des martyrs qui avaient une vie de famille, des enfants, un ministère dans l’église. Il a pris ces hommes et ces femmes, Il leur a demandé d’être martyrs, d’être livrés aux cirques romains, aux bêtes féroces, aux bourreaux, et les martyrs qui étaient vraiment dans la vie de l’Esprit, qui ont reçu à ce moment-là, la vie du Seigneur pour vivre ces choses dans la vie de l’Esprit, y sont allés en chantant, vraiment du fond du cœur, pas comme un exercice religieux parce qu’il fallait chanter, parce qu’on était martyr. C’était quelque chose qui coulait naturellement de leur vie, et dans les plus grandes souffrances ils ont été dans la joie de l’Esprit.

C’est quelque chose de surnaturel, mais je suis sûr que s’ils ont pu faire cela, c’est que déjà dans leur cœur, auparavant, il s’était passé quelque chose de profond. Déjà, ils avaient tout donné au Seigneur, ils étaient prêts, ils avaient reçu la vie de Jésus, ils avaient reçu la révélation qu’il fallait tout donner au Seigneur, et ils étaient prêts à le faire si le Seigneur le leur demandait.

Dieu n’a pas demandé à tout le monde de mourir en martyr. Quand on amène un martyr au supplice, il le sait, il l’a accepté dans son cœur, c’est fait dans son cœur et il y va joyeusement parce qu’il a été détaché de tout, qu’il a accepté de perdre sa vie. Il l’a prouvé, en allant joyeusement au martyre. Il va glorifier Dieu à la fois dans sa mort ou dans sa vie. S’il meurt, c’est pour la gloire de Dieu. S’il vit, c’est pour la gloire de Dieu. C’est la vie qu’il va répandre.

Mais le Seigneur voudrait que l’on fasse ces choses en permanence dans notre vie de tous les jours. Parce que recevoir une claque, c’est déjà un début de martyre. Si on te prend ta belle chemise à laquelle tu tiens tant, on te dépouille de quelque chose dont tu es très proche et la vie du Seigneur qui est en toi te dit : « Mais donne aussi ton beau manteau ». Ou bien ton ennemi arrive, ton pire ennemi, eh bien il n’y aura pas la moindre tension dans ton cœur, si vraiment la mort de la Croix est passée par-là. La vie de Jésus s’écoule par un amour qui sort du fond du cœur et qui se déverse sur lui sans aucune retenue, sans aucun effort, quelque chose qui coule.

Pour en arriver là, le Seigneur sait exactement où nous nous trouvons les uns ou les autres. Il n’y a que Lui qui peut vraiment le savoir. Nous pouvons avoir une certaine révélation, mais je crois que nous devons en permanence demander au Seigneur de nous révéler où nous en sommes. Ne négligeons pas de prier en disant : « Seigneur, toi tu vois où j’en suis. Révèle-moi en permanence où j’en suis ». Et je crois que le Seigneur le fait dans toutes les épreuves que nous pouvons traverser personnellement. Dans la manière dont nous réagissons, il veut nous montrer où nous en sommes.

La mort de la Croix va nous amener à accepter avec joie les choses qui peuvent arriver dans notre vie, quelles qu’elles soient. Et je peux dire : « Seigneur, c’est ta volonté que je t’ai demandée, c’est ta volonté qui va s’accomplir, quelles que soient les souffrances que je peux connaître maintenant. Quels que soient les problèmes et les difficultés que je peux avoir maintenant, qui sont très grands et qui font pleurer, Seigneur, dans le fond de mon cœur, tu dois voir que la joie de ton Esprit est là. La joie de ton Esprit m’amène avec foi et confiance à m’avancer dans ta solution à toi. Et ta solution, c’est que je sois rempli de ton amour, de ta joie, et de ta paix et que cela déborde parce que je sais que je suis dans ton plan. »

On ne peut pas comprendre cela intellectuellement. Tu peux à la fois souffrir intensément parce que Dieu est en train de prendre tout, et en même temps éprouver une joie intense, spirituelle, parce que tu sais que tu es dans le plan de Dieu et que Dieu ne t’abandonnera pas et que tu es en train de faire un travail dans ta vie, et les deux, la souffrance et la joie, peuvent coexister parfaitement. C’est sûr et certain. Et comme c’est la joie du Seigneur qui est la plus forte, même si tu es en train de pleurer toutes les larmes de ton corps, tu vas encore par la vie du Seigneur qui est en toi être capable de manifester la joie du Christ.

Je suis sûr que pour le Seigneur Jésus sur la croix, ce n’était pas quelque chose de facile. Il a souffert intensément. On ne peut pas imaginer ou penser comment il a souffert sur la croix, mais il était capable de prier pour ses ennemis.

Dans Hébreux 12:2 il est dit : « …en vue de la joie qui lui était réservée, il a souffert la croix, méprisé l’ignominie … », Jésus a accepté tout cela. Il a pu dire au brigand à côté de lui : « Aujourd’hui même, tu seras avec moi dans le paradis » (Luc 23:43). Jésus vivait intensément sa souffrance présente parce qu’il ne pouvait faire autrement, cela faisait partie du programme du Père pour lui. Il en pleurait. Il criait. C’est avec cris et larmes qu’il a pleuré à Gethsémané et il a souffert intensément comme personne n’a souffert. En même temps, il y avait la joie de l’Esprit qui était là pour lui montrer qu’il était dans le plan du Père, que Dieu était en train, par lui, de sauver l’humanité et que le paradis, le ciel, le règne lui étaient réservés et que des millions d’hommes allaient être sauvés par son sacrifice.

C’est cet Esprit que le Seigneur veut mettre en nous, quand il nous demande de renoncer à tout, d’accepter la mort de la croix, la mort à nos désirs personnels. Nous acceptons le plan de Dieu, en vue de la joie qui nous est réservée de pouvoir vivre la vie de l’Esprit, de pouvoir vivre le sermon sur la montagne, de pouvoir vivre la perfection de Jésus, de pouvoir laisser Jésus s’exprimer au travers de nous, sans retenue, comme il le voudrait et d’une manière parfaite. Vous comprenez que ces choses-là n’ont pas de prix !

La seule chose qui peut nous bloquer et nous empêcher d’arriver au bout, qui peut nous faire accepter les compromis et les limites que les hommes imposent par leur doctrine à la vie du Seigneur, la seule chose qui peut le faire, c’est si dans notre cœur, nous ne sommes pas disposés à aller jusqu’au bout avec Jésus, à renoncer à tout, à renoncer à notre propre vie.

Nous devons être prêts à lui dire : « Seigneur, je t’ai donné toute ma vie. Fais-en ce que tu veux. Va au bout de ton plan pour moi. Je t’aime, et je veux te laisser faire jusqu’au bout. Seigneur, fais comme tu veux ». A partir de là, tu sais que tout concourt à ton bien. Tout ne peut concourir à ton bien que quand tu aimes Dieu de cet amour-là. Tu as compris par la révélation du Saint-Esprit à quel point l’amour de Dieu a été répandu sur toi et pour toi par Christ.

Et alors tu peux dire : « Seigneur tu m’as fait comprendre ton amour merveilleux en donnant ta vie pour moi. Mais Seigneur, maintenant moi, dans mon cœur, je n’ai qu’un désir c’est de t’aimer. Je t’aime et je veux que tu fasses dans ma vie toute ta volonté. Tout ! Quel que soit le prix à payer, même s’il faut renoncer à des choses auxquelles je peux être encore attaché, même s’il faut renoncer à ma vie propre, ou à toute sorte de choses qui peuvent m’être chères, à ma vie personnelle, au point que si je restais attaché à cela, cela me priverait de ta vie, alors Seigneur, non ! Je veux que ta vie se manifeste, que je puisse entrer dans ce sermon sur la montagne, naturellement, comme voguant sur les vagues de l’Esprit, faisant les choses que tu me demandes de faire par ta vie qui coule en moi, sans aucune hypocrisie, sans répondre aux pressions des autres, ni exercer aucune pression sur les autres ». Alors là, c’est vraiment le paradis dans l’église, c’est formidable.

 Dans tous les actes quotidiens de notre vie, qu’ils soient petits, qu’ils soient grands, le Seigneur va permettre que l’on soit placé dans des épreuves où il va nous demander quelque chose qui nous coûte. Pour certains, cela va être leur propre vie, pour d’autres cela va être des situations difficiles parce que cela va entraîner des implications d’argent, par exemple, ou de terres, ou de biens, auxquels le Seigneur voit que l’on est attaché, qu’on est attaché au point où cela risque d’être un blocage spirituel. Et comme le Seigneur le voit, il ne va pas nous laisser dans cette situation. Il va commencer par nous parler pour que sa Parole pénètre dans notre cœur, et qu’au fond de notre cœur, on y renonce.

Mais même quand on y a renoncé, il se peut qu’on soit effectivement testé, comme Abraham l’a été pour son fils Isaac. Mais veillons à ne pas faire pression sur les autres pour les faire entrer dans un renoncement, un abandon, où ils ne sont pas prêts à entrer. Veillons aussi à ne pas faire pression sur nous-mêmes pour s’obliger soi-même à avoir une apparence spirituelle alors qu’en fait, ce n’est pas réglé dans le fond du cœur. Il faut éviter à tout prix ce genre de chose. Je préfère des Chrétiens qui dans la pratique se trompent dans tel ou tel domaine, plutôt que des Chrétiens qui se forcent à avoir une apparence extérieure spirituelle parce qu’ils ont compris certaines choses, mais qui en fait n’ont pas la vraie vie profonde.

Mais la chose que nous devons préférer le plus, c’est évidemment, une œuvre parfaite de Dieu dans nos cœurs. Amen. Alléluia.

Seigneur ma prière, c’est que ta vie, ta joie, ta paix parfaite, puissent toujours remplir nos cœurs, nous remplir à déborder pour nous transporter comme un fleuve puissant dans tout ce que ta Parole nous demande. Que ce soit comme un fleuve de vie qui coule en nous et au travers de nous et qui nous permette d’entrer naturellement dans tes plans parfaits, dans ta Parole parfaite. Qu’il n’y ait rien de religieux ou de légaliste en nous, mais que ce soit vraiment quelque chose de naturel. Permets-nous aussi, Père, de ne jamais faire pression ni sur nous-mêmes, ni sur les autres. Donne-nous de ne jamais critiquer ceux qui marchent encore dans la chair, Seigneur, mais que nous puissions les aider à entrer dans ce flot de vie, Père Saint, au nom de Jésus. Amen.

sourcedevie.com

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